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Mon journal du Cambodge


Arrivée : le lundi 30 avril 2007 à Frankfurt à 2005 Escale de 1h20.                                                       
Départ : le lundi 30 avril 2007 de Frankfurt à 2235 
Arrivée : le mardi 1er mai 2007 à Bangkok à 1355
Heures de vol : 10 heures et 20 minutes      

     
Coût du vol pour Genève - Bangkok aller et retour  718 Euro. Vol réservé sur le net, edreams.fr. Je conseille ce site car pour un vol au départ de Genève sans devoir faire plusieurs escales ou des heures de vol, c'est sur ce site que j'ai trouvé un bon compromis. En tout 11:40 pour l'aller et 12:10 pour le retour.     


Bien entendu je dois me rendre à Battambang, au Cambodge. J'ai décidé de mettre  un peu  d'aventures à mon voyage en descendant à Bangkok et en entrant au Cambodge par la voie terrestre depuis la Thaïlande afin de passer d'un pays à l'autre en douceur et pouvoir apprécier le spectacle du paysage qui s'offrira à moi. Je comptais me rendre au Cambodge depuis  l'aéroport, en bus, mais on verra en fonction  du temps, car je vais devoir parcourir environ 280 km jusqu'à la frontière Cambodgienne. En principe il faut  compter 6 heures de trajet dans le meilleur des cas. Donc, en fonction de mon état de fatigue et de l'heure à laquelle j'arrive à rejoindre la station des bus Northern, qui se trouve tout à l'ouest de Bangkok et l'aéroport tout au Nord-Ouest. Je prendrai  directement un bus pour le Cambodge ou alors je me rendrai au centre de Bangkok, pas trop loin de la station des bus Northern et je me trouverai une petite guesthouse pour passer une nuit afin de partir tranquillement le lendemain matin.

En attendant, l'après-midi, je pourrais vaquer aux tracasseries  administratives, en faisant faire mon visa pour l'entrée en terre Khmère qui est de 20 dollars et trouver le meilleur moyen de m'y rendre à moindre prix.  Quand on est dans une guesthouse on peut trouver des arrangements car souvent plusieurs personnes seront également du  voyage, donc le prix peut-être moins cher. Je pense que c'est la meilleure solution. Je pourrais me  balader un peu dans Bangkok et me faire un bon souper dans le quartier de Chinatown.... Quel délice ! Enfin, on verra tout ça le moment venu et va aussi ... 

A bientôt !

Après avoir enfin réglés les problèmes techniques de clavier et de paramètres je peux enfin écrire mon journal. J'ai passé 4 heures sur mon journal, le jeudi 10 mai, afin de rattraper le retard mais j'en suis encore loin...

Lundi 30 avril 2007, départ de Genève :

Le grand jour est arrivé. Alors que j’attendais le bus pour me rendre à l’aéroport je m’interrogeais comment j’allais le payer. Sur moi je n’avais que cinq francs et la machine à ticket ne rend pas la monnaie. Il n’était pas question que je fasse cadeau de deux francs aux TPG.

A cet instant précis, une femme, de couleur noire, descend du bus, consulte sa montre, son ticket, tout en se dirigeant vers moi elle me demande si je vais loin. Son ticket à la main je n’avais plus de soucis de monnaie et j’avais trente minutes pour me rendre à l’aéroport ce qui était largement suffisant. Comme quoi il y a encore des gens bien intentionné, même à Genève.
Nous décollons avec l’orage.

Vu d’avion, Frankfurt et ses environs donnent l’impression que tout a été minicieusement calculé. Les maisons sont toutes bien alignées ainsi que les champs. Il n’y a que les chemins qui ne jouent pas le jeu de la symétrie mais malgré leurs rébellion, ils ne font pas défaut cette fresque presque parfaite. Quelques éoliennes tentent de semer le trouble dans tout ça.

Une forêt apparaît avec au milieu de celle-ci un petit lac, bleu turquoise, pour un peu on se croirait dans le Lost version allemande.

La piste pointe à la lisière, une impression de piste de Safari ! Du moins depuis mon hublot, je ne vois qu’une seule piste et de l’herbe aride. Pour couronner le tout un renard décide de traverser la piste. Eh, oui, c’est l’heure de rentre dans sa tanière ou d’aller chasser le lapin.

A 2250, après une escale d’un peu plus de deux heures, l’avion s’arrache du sol allemand pour aller se poser sur celui de Bangkok. Le vol s’est très bien passé. Les insomniaques ont pu visionner deux films.


Mardi 1er mai 2007, arrivée à Bangkok :

Le temps à Bangkok est pluvieux et le nouvel Aéroport est immense, il est en fonction depuis 6 mois sauf erreur. Il me faudra plus d’une demi-heure pour passer la zone des contrôles passeports. J’ai le coup pour aller dans les files les plus rapides. Ce qu’il y a de bien, je n’ai pas à attendre mon bagage, il est déjà là, tout seul à se faire des carrousels depuis un bon moment.

Depuis l’aéroport, jusqu’à Mochit, la Northern station de bus, j’ai opté de prendre le taxi public pour que je sois plus vite à destination. La station de bus public se trouve un étage au-dessous à 400 bahts, car ceux que l’on vous propose à l’étage où vous arrivez, se sont des sortes de limousines à chauffeur, pour 600-900 bahts.J’arrive à Mochit 10 mn avant le départ de mon bus pour la frontière Thaïlandaise, Aranya Prathet. Avec tout ça je n’ai pas eu le temps de changer mes dollars en bahts et visiblement on ne veut pas m’encaisser mon billet de bus si je ne fais pas du change. Du côté du bureau de change ils ne veulent pas non plus, alors je vais à un autre guichet qui vend des billets de bus moins cher, à 175 bahts environ. Ils me disent qu’ils ne peuvent faire du change par contre je peux en faire au guichet d’à côté, celui d’où je viens...
Finalement, la responsable me traîne à son guichet et dit à son employé de m’encaisser. Je lui fais quand même remarquer que je suis venue à ce guichet, alors qu’il est plus cher, environ 207 bahts, et que l’on n’a pas voulu m’encaisser. La responsable me dit que c’est ok et me fait le billet à 200 bahts et la caissière me rend en bahts. Heureusement que je voulais juste changer 20 dollars... Le change était pour 20 dollars, 500 bahts et à l’aéroport de Genève, pour 20 dollars, 450 baths.

Le trajet en bus a duré environ 5 heures. Par endroit les routes étaient inondées ou en travaux. Le voyage s’est bien passé, j’étais la seule blanche dans le bus et vers la fin du trajet, j’étais seule avec un Thaï.

Un peu avant la ville frontière, un policier est monté dans le bus afin d’effectuer un contrôle des personnes voyageant dans ce bus  et en a fait descendre l’une d’elle, tout en appelant son collègue par l’utilisation de sa lampe de poche.

L’arrivée se fit en dehors de la ville, je me demandais où j’avais atterrit. A part la station, deux  trois bars et des tuk tuk, rien. Je n’avais pas la force de marchander ni même de chercher une guesthouse pour une seule nuit alors pour une fois, j’ai laissé le taxi moto choisir et m’emmener. De toute façon j’étais dans un tel état de fatigue que je n’avais pas la force de pavoiser. A la guesthouse le responsable m’explique, 300 bahts pour la nuit, 40 bahts pour le moto taxi et 400 bahts pour le billet de bus qui m’emmènera de la frontière Cambodgienne, Poipet à Siem Reap et encore 10 dollars pour le tampon à la douane.

Une fois toutes les tracasseries administratives, je me suis mise en quête d’un endroit où me restaurer. J’étais réveillée depuis plus de 12 heures et n’avait rien mangé depuis. Dans les alentours tout était déjà fermé, il était un peu plus de 23 heures et avec ma grande chance cette guethouse ne cuisinait pas et ne vendait rien à se mettre sous la dent.

Je me suis donc résignée à aller me coucher et en arrivant devant la porte de ma chambre, quelle ne fut pas ma surprise lorsque je découvris que l’on m’avait placé en fraction un garde du corps... Un gros scorpion noir, d’environ 5 cm sans compter sa queue qui elle était redressée avec son dard, prête à frapper. Le temps que je dégaine mon natel, non pour appeler au secours mais pour faire une photo, il s’était éclipsé dans les herbes. Quel trouillard...

Il y avait un bruit infernal. On aurait dit que des bûcherons et des courses de moto-cross sévissaient dans le coin.

En faite, il y avait un étang à 5mètres de là et vu le concert qui avait lieu, il devait y avoir beaucoup d’inviters ! Du reste certaines étaient venues jusque devant ma chambre pour me chanter une aubade, en espérant de ma part quelques bahts... (Quelques pièces).

En arrivant dans la salle de bain, je me suis dite, mais il manque des choses ici ... Ah, non, c’est vrai, à la place du papier pour les WC c’est le petit pommeau de douche et tout se fait dans la même pièce donc pas besoin de mettre un petit muret pour séparer la douche. Ce qu’il y a de bien, c’est que vous pouvez laver votre WC et salle de bain tous les jours en prenant votre douche sans avoir peur de mettre de l’eau partout. L’eau sortait du pommeau de douche au compte goutte mais il y avait un grand tonneau en plastique entre le WC et la douche, sans doute la réserve d’eau. Effectivement, un fois savonné, on trempe une petite bassine dans le tonneau pour y extraire l’eau que vous allez vous déverser sur la tête afin de vous rincer. Ce que je trouve cool c’est que j’en profite pour me laver les dents sous la douche et je peux en mettre partout c’est pas grave...

Ces explications sont pour ceux qui ne savent pas et pour qu’ils ne soient pas trop surpris le jour où ! Le papier bouche les canalisations et la main gauche sert à se laver les parties intimes, c’est pourquoi vous ne tendrez jamais des objets à quelqu’un ou de l’argent avec la main gauche...
Après avoir éteint la clim, je suis tombée dans les bras de Morphée.

 Mercredi 2 mai 2007, Poipet-Siem Reap :

4 heures du matin, mon réveil se fait en sursaut, un orage a éclaté, des pluies diluviennes tombent. Bienvenue à la mousson. Elle ne pouvait pas voir un peu de retard ! Mes amis les moustiques vont se défouler sur moi, comme à leur habitude. Il pleuvait si fort que j’avais l’impression d’avoir une cascade dans la chambre. Comme toutes les pluies en Asie, elles repartent aussi vite qu’elles sont arrivées.

A 1130 j’attends devant la guesthouse mon bus pour Siem Reap. En faite je suis là depuis 9 heures ce matin. N’oubliez pas que le timing Suisse vous le laisser en Suisse sinon vous allez vite comprendre mais peut-être en perdant patience...

A 1215 un ami du responsable de la guesthouse m’amène à la frontière et je la traverse à pied. Mon dieu, on dirait vraiment un No man's land ...

On voit toute suite la différence entre la Thaïlande et le Cambodge. Déjà par les routes, d’un côté elles sont goudronnées et de l’autre pas du tout. Et surtout les gens, on dirait que toute la misère du monde c’est donné rendez-vous là, à Poipet. Impression de faire un bon 31 ans plus tôt, sous le régime Pol Pot. De l’autre côté de la frontière, un jeune homme est venu me chercher pour me dire que mon bus partira vers les 1500, j’allais donc rester dans cette ville jusque là. Il m’a emmené au bureau de l’agence en moto, car les rues étaient inondées et boueuses. C’est là, pendant 3 heures que je suis restée bloquée, par le temps que j’ai eu le temps d’observer les gens.

Essentiellement des femmes et des enfants, maigres, font des allers et retour, toute la journée à travers les rues de Poipet en direction de la frontière. Ils tirent des immenses charrettes, qui font dans les 2.50 à 4 mètres, seules, les pieds nus et dans la boue. Parfois elle est pleine à ras-bord de victuaille et vont livrer un restaurant ou un shop. Parfois pleine de déchets plastique qu’ils amènent à la décharge. D’autres, les handicapés, avaient transformés leur charrettes en vélo avec pédales à main, parce qu’ils étaient amputés d’une jambe, des deux ou avaient, la polio ou une malformation qui ne leur permettaient pas d’utiliser leurs jambes. L’un d’eux avait une jambe valide et l’autre pendait le long de sa charrette mais à l’envers (le pied regarde derrière).

Une vieille femme très amaigrie, digne des camps de l’époque sous Pol Pot, mendiait discrètement avec son petit fils.

Des uni formés, traînaient toute la journée le long de la route, la police de la circulation et prenaient de temps en temps, à certains chauffeurs de camion ou de taxis de l’argent.

Des enfants d’à peine une année dormaient à même le sol, sur le bord de la route, dans la boue et tout nu.

Au Cambodge ils adorent klaxonner mais pas comme chez nous, parce que vous n’avez pas réagit à la seconde prêt pour démarrer au feu vert... Ils klaxonnent tous en tout temps pour s’avertir entre eux quand ils vont effectuer un dépassement, passer derrière un véhicule ou avertir les piétons de se ranger un peu plus sur le côté. Il l’utilise pour avertir, mais comme la circulation est dense, ils klaxonnent sans cesse. Par contre des enfants jouent au bord de la route, à moitié sur la route ou un vélo laissé là sur la route, ils ne vont pas klaxonner, comme nous on le ferait, ils éviteront l’obstacle, en restant toujours très calme.

L’heure est enfin arrivée, on m’emmène à la station de bus. Pour l’atteindre ce ne fut pas une mince affaire avec ces inondations. Tous les chauffeurs de motos, hommes, femmes et enfants ont une sacrée dextérité pour conduire leurs engins.

Imaginez des nids de poules sur toutes la route, pas une petite portion goudronnée, avec tout ça, la mousson, les nids de poules qui se remplissent d’eau, partout des minis lagons et résultat la route se transforme parfois en lac.

Le jeune chauffeur de la moto qui m’a déposé à la station de bus, roulait avec l’eau jusqu’aux reposes pieds, mon gros sac contre son guidon, entre ses jambes mais malgré son talent il a dû s’arrêter pour que l’on accède au bus à pieds. Ce dernier se trouvait au milieu d’un lac. Je présume que la cour s’est transformée en lace après les pluies. J’ai donc enlevé mes chaussures et chaussettes, l’eau m’arrivait au genou quand même. Le bus avait l’eau pratiquement jusqu’au sommet de la roue.

Le voyage en bus fut très long, 155 km en plus de 7 heures avec une heure de pause en chemin. Heureusement il a fait beau, avec quelques nuages.

A 1900 le chauffeur a décidé de faire une pause d’environ 45 minutes et j’en ai profité pour enfin manger et boire. J’ai mangé comme une affamée, j’avais peur de ne pas avoir le temps et je dois dire que ça faisait plus de 37 heures que je n’avais mangé. Mon dernier repas, si on peut appeler ça ainsi, remontait au petit pain, confiture servit dans l’avion, pour Bangkok, à 6 heures du matin, le 2 mai. Quel délice ce boeuf sauté au riz ! Un régal !

A la table d’à côté une blonde suédoise, a poussé un cri strident et sauté de sa chaise. Mon garde du corps, le scorpion se promenait entre les tables, sans doutes qu’il me cherchait.... Ok, ce n’est pas drôle ! Enfin si, ça l’était quand même un peu. Elle est allée chercher les responsables du restaurant, serveurs et amis qui voyageaient dans le même bus qu’elle et son ami. En faite les hommes riaient sous cape, parce que c’étaient un peu une Paris Hilton... Elle nous fatiguait un peu. Ses amis s’impatientaient et trépignaient d’impatience, pressés de partir pour enfin arriver à Siem Reap.

A peine dans le bus et tout le monde s’endort malgré les bosses...

Ah, Morphée quand tu nous tiens !

Quand à moi, je retrouve ma position, assise mais pliée au point d’avoir pratiquement les genoux sous les bras ! Je sympathise avec le chauffeur qui se trouve juste devant moi. Il est tout content et impressionné que je connaisse quelques mots en khmer. Je compte en khmer (j’ai appris) et en anglais pour qu’il puisse apprendre, merci Susan. C’est ma prof d’anglais. Je fais vite une parenthèse là, je ne parle pas anglais mais depuis septembre 2006, je vais aux cours du soir pour adultes, deux fois par semaine pour y apprendre cette langue et j’ai promis à Susan de faire mes devoirs le soir... Ce que je fais. Je pense souvent à elle, car elle dit tout le temps : - English it’s very easy ! Mais pour se faire comprendre c’est encore une autre histoire....

Me préoccupant du sommeil de mon chauffeur, je lui fais écouter David Vendetta et Pink sur mon natel, du coup il ne me le rend plus. En échange il me file un chewing gum.

Schumacher peut toujours y aller, mon chauffeur, conduit depuis des heures sur une route pour faire de la moto cross, avec un pare-brise brisé de toute part, un natel dans une main, à l’oreille et avec l’autre il manoeuvre son bus afin d’éviter les plus gros trous qui risqueraient de nous coucher sur le côté. Tout comme cette remorque de gros poids lourds couchée sur le côté, dans le champ en contre bas de la route.

De jour comme de nuit tout le monde est respecté sur la route. Un enfant ramenant son char tiré par ses boeufs, des jeunes cyclistes rentrant à la maison, une vieille femme ramenant trois vaches chez elle et ses enfants discutant sur la route, tous ont été évités, dépassés avec douceur et sans klaxon.

A chaque fois que vous arrivez à un endroit les chauffeurs sont là, ils vous attendent, vous êtes leur gagne pain et en plus si il arrive à vous amener dans un guesthouse qu’il connaisse ils ont un petit bonus. Aussi il faut que vous comprenez leur insistance, même si ils sont une cinquantaine à vous posez la même question. J’ai une jeune française, perdant patience leur crié dessus : - Non ! Et partir en courant plus loin. Ils ont tous rigolés et criés, non. Vous verrez très rarement un cambodgien s’énerver. En famille oui. Bref, tous ça pour vous dire que partout vous rencontrerez des gens qui viendront en courant vous demandez de venir avec eux ou d’acheter ceci ou cela, c’est comme ça.... Ils n’ont que ça pour vivre ! Je suis donc partie avec un jeune qui m’a emmenée à sa guesthouse. La première chambre proposée ne me plaisait pas car elle avait pris l’eau, j’avais dans un premier temps réussi à faire baisser le prix de 8 dollars à 7 dollars. Ils négocient facilement quand vous restés plusieurs nuits. Quand j’ai décidé d’aller voir une autre guesthouse, vu qu’ils n’avaient pas d’autres chambres, ils m’ont rattrapé en me disant qu’ils avaient une chambre pour moi, en retrait, derrière le bâtiment principal. Je l’ai toute suite prise, non seulement elle était spacieuse, mais avais du carrelage, une petite armoire, deux lits et un ventilo, tout ça, également pour 7 dollars.

Dans le bus j’avais réussi à contacter Somaly Mam et entre plusieurs coupures, j’ai compris qu’elle était à Siem Reap et que l’appelle le lendemain pour venir visiter le centre.

Jeudi 3 mai 2007, Siem Reap :

0900 mon natel qui me sert de réveil joue du Gnaris Barkley. Vers les 1000 j’ai appelé Somaly Mam et à ce moment j’apprends qu’elle n’est pas à Siem Reap mais à Phnom Penh et qu’elle va m’envoyer le responsable du centre à la guesthouse afin qu’il me fasse visiter le centre. Elle m’a demandé quand est-ce que je viendrai à Phnom Penh, gênée d’avoir mal compris, je lui dit, que je vais m’y rendre dans quelques jours. Elle me fait remarquer que le 8 mai elle quitte le Cambodge pour l’Italie. Pendant que j’attends que son associé passe me prendre, je décide que je partirai demain matin pour Phnom Penh avec le bus. La guesthouse me proposait des billets à 6 dollars pour le trajet en bus, environ 377 km, ça me semblait un peu cher, j’irai plus tard au Old marché ou dans des bureaux de vente de billets.

Le centre était à environ 5 mn en voiture mais il fallait bien connaître les lieux car il se trouvait en retrait d’un quartier cambodgien. Jamais, depuis la rue je n’aurais imaginé qu’il y avait des maisons derrières celles que j’apercevais.

 
Le centre de Siem Reap :

-  4 grands bungalows, dans chaque baraquement 10 filles y dorment  (max.15)

- Le bungalow principal abrite, une grande salle ouverte où elles mangent, assises parterre, ni tables, ni chaises avec la pièce qui sert de cuisine en retrait et la cuisine se fait à même le sol. Au premier, la salle de couture où les filles travaillent pratiquement tout le temps parterre et une pièce plus petite qui sert de classe pour suivre les cours.

- 42 filles, lors de ma visite

- Entre 17 et 26 ans

- Une école de couture
- Une école pour la scolarité (environ 39 filles suivent des cours)

- Une école de coiffure en salon de coiffure qui se trouve à l’extérieur du centre

Certaines sont formées pour être couturière et font de magnifiques ensembles ou robes de soirée. D’autres suivent la formation de coiffure et d’autres des cours scolaires car un grand nombre sont analphabètes.

Lors de ma visite, nous avons commencé par le rez-de chaussée où se trouve la salle à manger qui est vaste mais une fois toutes les filles présentes, assises à même le sol, la salle est remplie. En fin de compte c’est un gain de place sans tables et sans chaises....

A la cuisine, une mère et ses trois filles s’afféraient autour des fourneaux. La moyenne, de sept ans, debout sur un tabouret mélangeait le contenu d’une grosse casserole et au sol sa mère et ses deux soeurs, de 3 et 10 ans concassaient du riz et coupaient des légumes. Au Cambodge tout le monde travail, il rare de voir un enfant qui n’aide pas sa famille.

Au premier une pièce ouverte, sous le toit où s’affairent une dizaine de filles soit derrière une machine, de type, vieille Singer avec la grosse pédale métallique et la courroie en cuir et d’autres coupent, mesures et cousent sur le sol. Je constate qu’il manque des paires de ciseaux pour couper le tissu. Elles en ont deux et elles ont été fabriquée manuellement, elles coupent très peu voir pas du tout... Elles ont un tout vieux ferre à repasser. Bref, il manque cruellement de matériel de couture.

A côté de cette pièce, se trouve celle qui fait office d’école. Une dizaine de filles sont en train de suivre les cours, à mon entrée elles se lèvent toutes et me font le salut traditionnel avec les mains jointes. J’ai suivi un moment les cours et j’ai compté en khmer seulement jusqu’à 19 parce que je n’ai pas appris toutes les dizaines.

L’école de coiffure est un petit salon de coiffure où il y a vraiment le strict minimum. La aussi il manque cruellement de ciseaux, de brosses à cheveux, de foënes, de vernis à ongles et tous les produits qui concernent l’entretien du cheveux.

Parfois, je regardais ces jeunes filles et pensais à tout ce que Somaly Mam disait dans son livre, à tout ce qu’elles ont dû vivre jusqu’à ce jour.

Je leur ai demandé si il fallait que je leur donne les choses que j’avais apportées de Suisse à eux ou à Phnom Penh à Somaly Mam, le lendemain.

Monirath, qui est le responsable du centre préférait que j’apporte tout à Somaly et cette dernière fera la distribution dans les centres concernés.

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